Donnerstag, 17. August 2006

Ferragosto



Cette année, c'est la permière fois qu'on fête ferragosto comme il se doit! En Italie, le 15 août est synonyme de "gita fuori porta", comme pasquetta (le lundi de paques): on a congé et on doit aller à la campagne faire un pic-nic ou manger dans un bon resto.
Mardi dernier, donc, j'étais au boulot (je fais un peu de travail extra pour arrondir les fins de mois) quand j'ai reçu un sms de Mauro qui nous invitait à aller passer l'après-midi dans une osmiza. Fidanzato aussi était au boulot, mais on a décidé d'y aller: c'était le premier jour de soleil depuis le début du mois!
On est donc partis vers 17h pour aller à San Pelagio dans une osmiza. L'osmiza est une spécialité de Trieste qui remonte à l'époque de l'impératrice Maria Teresa d'Austria. C'est un mot qui dérive de "osem", "huit" en slovène: pendant huit jours, les paysans avaient le droit de vendre leurs produits directement chez eux, sans payer les taxes. Oggi giorno on doit se promener sur le carso (les collines derrière Trieste) à la recherche d'un rameau pas trop sec accroché sur un poteau (la frasca), et on arrive... ben ça dépend! De temps en temps c'est une superbe propriété, bien entretenue, de temps en temps c'est une villa avec des tables installées dans le garage.
Dans les osmize, on mange toutes sortes de charcuteries, des olives, des tomates séchées, mais SURTOUT, on boit du vin produit par notre hôte... en particulier le célèbre terrano (non, ce n'est pas un 4X4, c'est un vin!), chanté par le poète Plinio (comment il s'appelle en français? Pline? Ce veut dire gaz en croate!) (on se demande combien il en avait bu avant de se mettre à chanter ce vin!). Le terrano est tellement agressif qu'il faut manger un oeuf dur avant de se mettre à boire, pour protéger l'estomac!
Un de nos amis indiens dit qu'à chaque fois qu'il va manger dans une osmiza, il joue cinq ans de sa vie. C'est sûr que manger toutes ces charcuteries et boire tout ce vin n'est sûrement pas très bon pour la santé, mais l'ambiance en osmiza est incomparable, et surtout imprévisible. L'osmiza de ce Ferragosto était très sympa, on a baffré sous les oliviers, entre les plants de tomates, d'aubergines (vous savez comment ça pousse une aubergine?) et de poivrons, on a fait des taches d'huile sur les t-shirts et les pantalons, on a raconté de bêtises grâce au vin...

Malheureusement, dès le coucher du soleil on a dû se résigner à partir, il faisait trop froid!!! Ah, l'Italia non è più quella di una volta! On est donc allés manger une glace à Barcola, non sans avoir fait un p'tit vol-plané de motorino dans une superbe immitation du vol-plané de Mauro et Francesca! Heureusement qu'on allait à 10km/h, qu'il n'y avait personne et qu'on était sur un petit chemin de campagne! Personne ne s'est fait mal, mais c'était notre première chute de motorino!
Voili voulou, c'était notre Ferragosto. C'était marrant de faire comme tout le monde, de se retrouver dans les embouteillages au retour, de vivre all'italiana, quoi!
Les photos sont de fidanzato.


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