Donnerstag, 17. Dezember 2009

Eine deutsche Kindheit

Depuis plusieurs mois j'ai envie de faire un billet sur les bébés allemands, je m'y met enfin (eh oui, je dois assurer, vu que je suis une top-blogueuse, d'après Elle-wikio!!!(je suis perplexe!).
On pourrait penser que l'éducation des enfants est plutôt uniformisée en Europe. Eh bien pas du tout! Malgré le peu d'expérience sur l'éducation des enfants que j'ai, je me rends compte qu'il y a de grosses différences entre les pays.
Ma première surprise a eu lieu pendant le cours de préparation à l'accouchement: sur les dix femmes présentes, une seule (moi) pensait avoir recours à la péridurale! Oui, parce qu'ici on dit que la péridurale ralentit les contractions, donc qu'après on doit donner un produit pour les remettre en route, qu'après tout va trop vite, d'où un taux élevé de déchirures ou épisiotomie. Par contre on fait tout pour que la femme ait quand-même le plus de confort possible: baignoires, tabourets, acuponcture, massages, lits où on peut se mettre dans toutes les positions, cordes pour se suspendre, ballon pour s'asseoir... les options sont nombreuses! La péridurale n'est pas exclue, comme c'était le cas en Italie (où il fallait la payer de sa poche, eh oui, la femme doit souffrir, bien fait pour elle!!!), mais on y fait recours le moins possible.
Après la naissance (je n'ai pas pu tester les différentes options, vu que j'ai eu une césarienne), on encourage bien sûr fortement l'allaitement. Sur les dix femmes de mon cours, une seule n'a pas allaité, les autres ont allaité au moins six mois, par contre je crois bien être la seule qui continue (matin et soir).
De retour à la maison, on a droit à la visite d'une sage-femme, d'abord tous les jours, puis les visites s'espacent. Elle rassure les parents, donne des conseils au sujet du bébé, de l'allaitement, vérifie que tout se passe bien pour la mère (par exemple c'est ma sage-femme qui a enlevé les fils de ma cicatrice)... Après dix jours d'hôpital, où notre fille était constamment surveillée par des infirmières et des électrodes, c'était très rassurant de savoir qu'on n'était pas abandonnés à nous-mêmes.
La sage-femme montre aussi aux parents comment on donne le bain au bébé de manière à ne pas agresser sa peau: une fois par semaine, et surtout sans savon. Si vraiment on veut rajouter quelque chose à l'eau, on a le droit de mettre un peu d'huile d'olive, de crème fleurette (Schlagsahne, ce qui veut dire aussi "crème fouettée", au début j'ai cru qu'on devait mettre de la crème fouettée dans le bain, je trouvais ça étrange!!!) ou de lait maternel.
Allez, une petite pause avec une adorable petite fille qui chante une chanson en italien:



Vous êtes prêts pour la suite?
Six semaines après la naissance, on va à la Rückbildungsgymnastik, un cours de gym axé surtout sur la remise en forme du périnée payé par la sécurité sociale. On y va avec les bébés, c'est l'occasion de rencontrer d'autres mamans, d'échanger nos expériences, et de reprendre conscience de nos muscles!
Il y a d'autres occasions de rencontres avec des parents (je dis les parents, parce que c'est souvent aussi le papa qui s'y colle): le cours de massage pour bébé, le cours de yoga maman-bébé, le cours de natation pour bébé, le Krabbelgruppe (des rencontres parents-bébés), les Eltern-Kind-Kaffee (des cafés où les enfants ont toute la place pour jouer)... et le cours de Pekip.
Le cours de pekip, c'est un cours où les bébés sont stimulés sensoriellement: (EDIT: j'ai oublié de dire qu'on met les bébés nus!!!) on leur fait sentir une surface rugueuse ou douce, de l'eau froide ou chaude, on leur chante des chansons, ils rampent sur des miroirs, escaladent des obstacle, jouent avec des jouets... c'est plutôt sympa, sauf que les éducatrices jouent souvent à faire peur aux parents: "si vous tenez votre enfant assis alors qu'il n'est pas capable de se mettre assis seul il finira par devoir faire de la physiothérapie, vous savez, et il n'apprendra jamais à marcher correctement, et si vous donnez des tomates/du poisson/du gluten/des produits laitiers/etc. à manger avant un/deux ans c'est trèèèès dangereux, j'ai d'ailleurs lu un article à ce sujet" (les sources d'informations sont souvent très fiables...), "et ne donnez pas de sel à vos enfants, je connais quelqu'un qui connaît quelqu'un dont l'enfant est mort parce que sa mère s'est trompée et a mis du sel dans son yaourt au lieu du sucre" etc. Bon, je n'ai peut-être pas eu de chance, mais j'ai été dans deux groupes et les deux éducatrices étaient comme ça!
Le fait de ne pas asseoir les bébés qui ne savent pas le faire seuls fait partie de toute une liste d'interdits formels: ne pas tenir le bébé debout, ne pas le mettre dans une poussette assise s'il ne se met pas assis seul (tenir assis ne suffit pas, il doit savoir se mettre assis tout seul!), ne pas lui mettre de vraies chaussures avant qu'il ne sache marcher (on a essayé d'acheter des chaussures à Berlin mais la vendeuse n'a pas voulu nous en vendre quand elle a vu que la puce ne marchait pas encore toute seule), ne pas mettre de petites roues à son vélo mais le mettre sur un vélo sans pédale...
Ah, une dernière anecdote pour terminer ce billet-fleuve: que mangent les petits enfants allemands quand ils accompagnent leurs parents au marché? Eh non, pas un quignon de pain! Ils mangent des poireaux, des carottes, des pommes... et quand ça tombe par terre, on ramasse et l'enfant continue à manger!

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Mittwoch, 2. Dezember 2009

Wintergemüse

Après avoir tergiversé deux longues semaines, on a enlevé la p'tite de la crèche. Depuis, elle va beaucoup mieux... mais notre porte-monnaie, lui, se vide, vu qu'en attendant de trouver une autre solution, je ne peux pas travailler. J'ai donc décidé que nous allions manger "local" et pas trop cher. Voilà de quoi devraient se composer nos repas:
chou-rave (Kohlrabi), rutabaga (Steckrübe), panais (Pastinak), navets (Speiserübe), scorsonère (Schwarzwurzel), poireaux (Lauch), carottes (Möhre), betteraves rouges (Rote Bete) et, évidemment, pommes-de-terre et toutes les variétés possibles de chou. J'ai mis la traduction en allemand entre-parenthèse, parce que ça fait des semaines que je vois certains de ces légumes au marché sans avoir la moindre idée de leur nom en français!
Il y a bien sûr aussi le céleri, mais mon abnégation a des limites et le céleri n'entrera pas chez moi!
Voilà donc le défi de cet hiver. Pour l'instant je fais des gratins ou des salades de pommes-de-terre, des quiches ou des gratins de poireaux, et des carottes rôties au four (avec un oignon et une gousse d'ail, du beurre et du sel, elles sont presque caramélisées, c'est délicieux!). J'ai du mal à imaginer une recette avec du chou ou des rutabagas qui me convaincrait au point d'avoir envie de la refaire, mais je suis prête à me laisser surprendre, donc toutes vos idées sont plus que bienvenues!

Rien de tel qu'une truite fumée pour accompagner la salade de pommes-de-terres, celles du marché sont délicieuses et vraiment pas chères. C'est autre chose que ce qu'on achète sous-vide au super-marché!

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