Hommage à Rostropovich

Un petit hommage au grand Rostropovich, qui est mort vendredi.
On n'oubliera bien sûr jamais les images de ce grand violoncelliste jouant Bach au pied du mur de Berlin. Pourtant, pour moi, Rostropovich représente autre chose.
Quand j'étais adolescente, j'ai dévoré, lu et relu le livre écrit par la femme de Rostropovich, "Galina". J'ai admiré le courage de ces gens, qui étaient amis de Shostakovich, ont soutenu Soljenitsine, ont vécu dans une Russie pas toujours accueillante et ont fini par être déchus de leur nationalité russe.
J'ai choisi un extrait du concerto de Dvorak, qui a été le premier concerto pour violoncelle que j'ai aimé, je l'écoutais en boucle quand j'étais adolescente. Je voulais vous mettre un concerto de Shostakovich mais le seul extrait que j'ai trouvé sur youtube est un peu difficile d'accès. Quant aux suites de Bach pour violoncelle, je n'aime pas l'interprétation qu'en fait Rostropovich.
Pour moi, Rostropovich ne représentait pas seulement un grand violoncelliste: il était une légende intemporelle. Ce que j'ai ressenti quand j'ai appris sa mort le démontre bien: j'ai été partagée entre "quoi, il était encore vivant?" et "quoi, il avait déjà 80 ans?"

Votare a Venezia

Dimanche dernier j'ai pris le train à 7h du matin pour aller voter à Venise. J'ai dû prendre le train tôt parce qu'à 13h je devais être à Bologne pour un cours. Je suis arrivée à Venise vers 9h, la ville était tellement paisible et belle! J'ai même réussi à prendre des photos sans avoir des touristes dessus, c'est dire! Le soleil brillait déjà, mais les touristes n'étaient pas encore réveillés, les gondoliers discutaient entre eux, les femmes nettoyaient le pas de leur porte, arrosaient les fleurs et suspendaient la lessive, les pigeons roucoulaient, les cloches sonnaient à la volée pour appeler les fidèles à la messe...

Et moi malheureusement je courrais, mon plan de Venise sous le bras, parce que mon train repartait moins de deux heures plus tard!

Heureusement j'ai trouvé facilement le Consulat, où deux charmants carabinieri m'ont accueillie. Il n'y avait encore pratiquement personne, tout le monde avait l'air détendu et enchanté de cette occasion d'aller à Venise.

Le retour à la gare à été plus simple: il suffisait de suivre les panneaux indiquant "stazione". Et pour les touristes qui ne parlent pas italien, il y a même des petits dessins:

Moi qui habite près de Venise, je ne l'ai encore jamais vue avec l'acqua alta. Dimanche, l'acqua era bassissima!

Bon, ben j'y retourne dans une semaine, cette fois M le mari m'accompagne et on va y passer toute la journée. Je me réjouis déjà.
A propos des élections, je viens de regarder sur youtube l'arrestation de l'école Rampal, je suis vraiment extrêmement choquée que des choses pareilles se passent en France. Je plains de tout coeur les policiers qui doivent prendre part à ces opérations, et je méprise profondément la personne qui a eu l'idée d'arrêter les sans-papiers à la sortie des écoles, près des restos du coeur ou en les convoquant sous prétexte de régulariser leur situation.

Ti sei lavato i denti?

Il y a quelques mois, je suis allée chez le dentiste pour un détartrage et j'ai eu droit à une vraie leçon de brossage de dents, avec démonstration de l'hygiéniste et test final pour voir si j'avais bien compris le principe. Moi qui ai grandit en Suisse, il a fallu que j'aille en Italie pour apprendre à me brosser les dents? Sur le moment, j'ai pensé que mon dentiste (privé et très cher) était vraiment maniaque!
Et puis M le mari est allé se faire détartrer les dents à la clinique dentaire universitaire... et il y eu droit à la même démonstration! J'ai décidé de vous en parler parce que la technique utilisée est assez spéciale, mais depuis que je la suis je n'ai plus jamais les gencives qui saignent, j'ai les dents beaucoup moins sensibles (ça faisait des années que je ne mangeais que d'un côté à cause de dents sensibles) et j'ai l'avant-bras beaucoup plus musclé! En plus c'est un sujet d'actualité: je viens de lire un article pas très jojo (vous voyez pourquoi j'ai changé de pseudo?) sur le brossage de dents en France.
Alors voilà la technique: pour brosser les dents du haut (on commence à l'extérieur), vous positionnez votre brosse à dent avec la tête de la brosse qui touche les dents, mais les poils tournés vers le haut (donc le long de la gencive). Et hop, vous faites tourner les poils le long de la gencive, puis des dents. Vous recommencez cinq fois par portion de dents que vous lavez. Faites tout le tour des dents, intérieur et extérieur. Finissez en brossant les surfaces des dents du fond. Ça prend pas mal de temps mais après, on a vraiment l'impression d'avoir les dents plus propres et on a en plus fait travailler ses muscles!
C'est marrant, parce que les Italiens ne donnent pas vraiment cette image d'eux-mêmes mais en fait ils sont très à cheval sur l'hygiène. Les maisons sont toujours très propres, ils lavent souvent les fruits et légumes avec des solutions anti-bactériennes (arghl!!!), ils interposent souvent un mouchoir entre leur main et les barres de soutien des autobus et au super-marché il est obligatoire de mettre des gants de plastique jetables avant de toucher les fruits et légumes (j'en ai horrifié plus d'un en racontant qu'en Suisse les gants de plastique n'étaient pas obligatoires).

Sinon, aujourd'hui en Italie c'est un jour férié (sauf pour ceux qui ont un contrat co-co-co et une méchante collègue, sniff...), c'est le jour de la Libération. Je ne sais pas si c'est la fête nationale, je n'ai jamais compris, parce que le 2 juin il y a aussi la fête de la République.

Gita in Croazia, la fine!

Vu qu'on est rentrés de Croatie il y a déjà une semaine, je vais enfin vous raconter la fin de notre week-end, surtout que j'ai trois questionnaires en retard (non, grand chef et Clairechen, je n'ai pas oublié!) et les élections vénitiennes à raconter!

On en était où déjà?
Alors voilà, on a passés deux nuits à Dubrovnik, M le mari s'est baigné dans la mer (pas moi, j'ai profité de son absence pour finir mon bouquin!), il paraît qu'elle n'était même pas froide (et pourtant il y a un djeun français qui après avoir plongé a hurlé "elle est grave froide, je sors et je me fume un oinj"), a on passé de très agréables soirées à la terrasse du Troubadour jazz café (le proprio, Marco, serait une star de l'Eurovision de 1968) où le vin n'était vraiment pas bon (on n'a pas bu une goutte de bon vin en Croatie, il paraît pourtant qu'ils en ont mais peut-être qu'ils ne le donnent pas aux touristes) mais la bière si, et où des musiciens très doués jouaient du jazz, chantaient, échangeaient leurs instruments et surtout s'amusaient bien!
Le lundi matin on a quitté Dubrovnik et on a roulé, roulé et roulé... à midi on s'est arrêté au bord de la route pour manger les plus mauvaises cevapcici du monde, accompagnées de frites molles, de la salade de choux et de blettes bouillies (et sans bière, tolérance zéro sur les routes en Croatie!). On est arrivé au Parc National de Krka (rigolez pas, il y a quand même une voyelle dans ce mot! Trieste ils disent Trst!) où on s'est baladé au milieu de magnifiques cascades, on a raté le bateau du retour et on a marché, marché et marché... La chambre (avec télé satellite, on a regardé télé-Berlin, c'était rigolo), trouvée en trois minutes, nous a coûté 20€ (avec salle de bain privée). Au dodo!

Le lendemain, départ pour l'Italie. On essaye de trouver un endroit où prendre le petit déjeuner mais on ne dirait pas qu'en Croatie ils connaissent. Comme chaque matin, ils nous conseillent d'aller acheter les croissants au super-marché et de revenir boire le café!
Après on roule, on roule, on roule, cette fois sur l'autoroute. Ça va vite, on s'arrête pour le déjeuner à Opatija, une petite ville au bord de la mer qui était très à la mode jusqu'à la première guerre mondiale, mais qui n'a jamais vraiment cessé de l'être (dixit notre guide dont je ne cesserai de souligner la nullité!). Opatija m'a fait un peu penser à Montreux. Hors-saison c'était marrant, les gens étaient très sympas, relax, ils nous on même offert une énorme portion de délicieux calamars frits avec des frites croustillantes!
Et puis départ vers Trieste. On doit rendre la voiture de location, on est déjà en retard (le type, quand on arrive, n'en a rien à cirer, ouf!), et puis on doit aller au boulot. Ça fait un peu bizarre de manger à midi en Croatie et de se retrouver l'après-midi en train de travailler, mais ça m'a permis de ne faire de belles vacances en ne prenant que lundi de congé.

Interludio

Bon, vu que certains m'accusent de détourner l'attention des Présidentielles avec mes photos de Croatie, voilà un petit interlude "Spécial élections":

les gens, je ne vais pas vous dire pour qui voter, hein, mais je vous en prie, pas pour celui qui a dit "la France n'a pas rougir de son histoire, elle n'a pas commis de génocide, elle n'a pas inventé la solution finale" et "j’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile". Ajoutez à ça son "je suis un sentimental" et la nausée est très proche! C'est juste pas possible d'avoir un con pareil comme président, vous êtes d'accord?

J'en fais des cauchemars la nuit, c'est dire!

Gita in Croazia, ancora!

Voilà la suite tant réclamée!

Le premier jour on avait l'intention d'aller jusqu'à Split (Spalato, pour les italiens), ville qu'on avait visité il y a cinq ans et qui nous avait beaucoup plu! Si vous allez en Croatie, je vous recommande vivement de vous y arrêter!
Malheureusement, le projet était trop ambitieux, ou la faim trop grande... sur les conseils de Clairechen nous nous sommes donc arrêtés à Zadar. Après avoir laissé la voiture à l'extérieur de la vieille ville, nous avons essayé de comprendre comment fonctionnait les parcomètres (très modernes, il faut appeler avec son portable pour payer!), puis nous avons suivi la foule qui se dirigeait vers une des portes des murailles. La vieille ville de Zadar est, comme beaucoup de villes en Croatie, complètement fermée à la circulation, c'est un vrai plaisir de s'y promener!
Il était huit heures du soir, nous avions faim et pas d'endroit où dormir! Comme il y avait encore de la lumière à l'office du tourisme, on a essayé d'y entrer, mais évidemment c'était fermé... et c'est là qu'une femme s'est approchée de nous pour nous proposer une chambre en plein centre pour 30€! Nous avons accepté... et quand nous avons vu la chambre, nous avons réalisé que la chambre qu'elle nous louait, c'était sa chambre à coucher, où elle dormait avec son mari et sa fille! Ils se sont entassés dans la cuisine pour la nuit et étaient vraiment contents de l'argent qu'on leur a donné, mais c'était dur d'avoir le coeur léger.

Le lendemain nous sommes repartis tôt (à 10 heures, quoi): nous avions prévu un arrêt à Šibenik pour admirer la cathédrale et sa façade de têtes sculptées.

Nous avons profité de l'arrêt pour déguster les première cevapcici de notre voyage, bien qu'on en trouve de très bonnes à Trieste aussi mais c'est pas la même chose (recette dès que possible!).
Après le repas, hop, direction Dubrovnik... adieu l'autoroute, bonjour la petite route côtière pleine de virages, de camions, de tracteurs etc. Quatre heures pour faire 200 kilomètres! Mais le paysage est, comme toujours, très beau!

Arrivés à Dubrovnik, même problème qu'à Zadar: on n'a pas de chambre, comment est-ce qu'on va faire? Le guide qu'on a (Lonely planet, pour ne pas le nommer) n'est pas très utile... heureusement les loueurs de chambres veillent, et à peine on se dirige vers un panneau indiquant "sobe" (chambres), une femme nous propose un appartement à louer! Moi je suis très nulle en math, le prix me paraissait très élevé, donc je dis non, alors la femme baisse le prix... On fini par arriver (sans vraiment le vouloir) à louer un appartement (cuisine, chambre, salon, tv etc) pour 35€ la nuit au dessus d'un petit restaurant très sympa, la konoba Marco Polo, qui nous accueille le soir même pour y déguster une merveilleuse daurade (orata, c'est dorade ou daurade?) grillée accompagnée, comme ça se fait souvent en Croatie, de blettes sautées. Miam miam! Il n'y a que le vin blanc, comme partout en Croatie (en tous cas là où on était), qui laisse vraiment, mais vraiment à désirer!

Dubrovnik (Ragusa pour les romains et les italiens) est une ville vraiment fascinante! Elle a été très endommagée pendant la guerre, mais en 15 ans les Croates, aidés par l'Unesco et par de nombreuses aides internationales, ont réussi à la reconstruire. La ville de Toulouse (la française qui a écrit le lonely planet disait que c'était la ville d'Agen!) a même offert une partie des tuiles pour recouvrir les toits, détruits à 90%.

Nous avons visité un très beau cloître, dont les chapiteaux sculptées se perdaient au milieu des orangers et des pamplemoussiers,

L'odeur des fleurs de citronniers est vraiment l'odeur que je préfère au monde (avec celle du poulet rôti, évidemment!)

...mangé dans un très beau restaurant (basse saison oblige, le plat de pâtes au poisson est vraiment donné!) à l'ambiance paisible

...et nous avons fini la journée avec un tour des remparts (environ 1 heure 1/2, je vous conseille de vous y aventurer quand le soleil est bas! La première photo de ce billet est prise depuis ces remparts), sur lesquels un goéland très ressemblant à ceux de Trieste nous a fait de l'oeil!

Bon, la suite c'est pour demain, ou lundi... qui sait! Dimanche je vais voter à Venise, mais comme j'ai des cours à Bologne dans l'après-midi, je dois prendre le train à 6 heures du mat'! Votez bien, mi raccomando!

p.s. j'ai mis les photos du billet d'hier en plus grand, elles le méritent!

Gita in Croazia

Edit: il me faut encore trois visiteurs et hop, je suis à 10 000!!! Peut-être que mon 10 000ème visiteur recevra une carte postale (si c'est Blululie, c'est pratique, elle en recevra deux!;), mais bon, évidemment, seulement s'il m'a laissé un commentaire, hein! :)

Sur un coup de tête, on est partis en Croatie vendredi après-midi. Je profite de l'occasion pour remercier Laurent qui a accepté de publier ma redac du mois dimanche!
De Trieste, on est partis en direction de Rijeka (Fiume, en italien). On a d'abord traversé la Slovénie, pays aux collines verdoyantes,

Puis on est arrivés en Croatie, où a début le paysage ne nous a pas semblé tellement différent,

Bien vite, les choses se sont gâtées: la Croatie est en ce moment un immense chantier! Ils construisent des routes, des autoroutes, des ponts, des tunnels, c'est vraiment impressionnant!

Avec une moyenne de 50 km/h, on a mis environ 8 heures pour arriver à Dubrovnik!!! Mais le voyage (qu'on a fait en deux jours) ne nous a pas trop pesé, vu les beautés des paysages! La côte est splendide,

bordée de grandes et petites îles,

de grandes montagnes,

au pied desquels le printemps est en pleine explosion,

de lacs,

de marécages...

On a fini par croiser une vallée, ça reposait les yeux après tous ces reliefs!


Même le bord de la route est beau, plein d'iris sauvages et de petites fleures de toutes les couleurs!

Internet remarche depuis quelques heures à la maison, le service technique de tiscali a fini par prendre contact avec nous, hourra (ils ont un numéro payant qui doit ressembler à un numéro pas très recommandable, parce que telecom italia nous l'a bloqué)! Demain j'espère poster la suite du voyage, le reste des photos et j'essayerai répondre à vos commentaires. Mon chéri, qui lit mon blog de temps en temps, a dit que j'ai des lecteurs qui font de très bons commentaires! Merci à vous, chers lecteurs!
Encore 47 visiteurs et j'aurai dépassé les 10000 visiteurs uniques, vous êtes trop bons de me rendre visite si régulièrement alors que dernièrement j'écris vraiment rarement! A bientôt!

Chi sarà Presidente?

La redac du mois revient! Le sujet de ce mois-ci est d'actualité, mais un peu moins marrant que les derniers, je trouve: on doit parler des présidentielles!
Mes compagnons de redac sont Laurent, Olivier, Hervé, Lady Iphigénia, Bergere, Ervalena, Bertrand, Isabelle, Nathalie, Jean-Marc, bluelulie et hibiscus.

Est-ce que j'ai vraiment quelque chose à dire à ce sujet? Ça fait quatre ans que je n'ai pas regardé un journal télévisé français, je me sens un peu larguée. Je lis bien Le Monde online, mais dernièrement les articles de politique m'ennuient sérieusement (ou m'énervent, ça dépend des fois)!

Sans avoir l'assurance politique de certains, je peux affirmer une chose: je ne voterai pas pour Sarkozy! Quand je suis partie habiter en Italie, il y a plus de quatre ans, Sarkozy commençait tout juste à faire son apparition dans le paysage politique français, tout le monde le critiquait, on le surnommait même le roquet, si je me souviens bien. Et dernièrement, on le donne gagnant aux présidentielles! Que s'est-il passé? Je n'ai certainement pas les compétences pour analyser ce phénomène, mais je dois dire que je suis vraiment surprise de l'enthousiasme dont certains font preuve, enthousiasme qui souvent ne supporte aucune contradiction.

S'il y a une chose que je déteste, c'est qu'on me dise de quoi je dois avoir peur. Je trouve que les Français en ce moment sont très effrayés, et ce sentiment est d'après moi provoqué par la démagogie de certains, démagogie qui me donne souvent la nausée.

A propos de démagogie, je trouve qu'il y a un sujet qui est vraiment peu abordé dans cette campagne (pour ce que j'en ai vu): l'Europe. Vu que "le peuple" ne veut pas en entendre parler, les candidats en parlent très peu. Pourtant, ils déblatèrent sur des sujets que la France ne peut d'après moi plus regler seule, comme l'immigration, la pollution, les interventions militaires, la politique étrangère... Il faudrait commencer à se rendre compte que face à la Chine, à l'Inde et aux USA, la France toute seule a bien peu de poids!

Depuis que j'habite en Italie, je me suis rendu compte à quel point le fait de savoir utiliser les médias, de donner une bonne image de soi-même et de savoir parler est important pour avoir des voix... mais est absolument inutile quand il s'agit de diriger un pays. Je vais donc essayer d'aller au-delà de l'impression transmise par le médias, et vu qu'aucun candidat ne m'enthousiasme particulièrement, voter pour un parti plutôt que pour une personne.

J'ai jeté quelques idées en vrac avant le départ en Croatie, je crois que je n'ai jamais écrit un billet en aussi peu de temps... Allez voir chez mes collègues de redac', je suis sûre qu'ils ont plein de choses brillantes à dire!

Gita di primavera

Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit, hein? Mais j'ai des super-bonnes excuses: c'est le printemps, il fait beau et chaud, à la maison on a internet "ballerino" comme on dit (expression qui s'utilise en Italie pour décrire quelque chose qui a des hauts et des bas), M le mari qui squatte MON ordinateur, plein de travail, un week-end en Croatie de prévu (on part demain après le boulot, on va voir jusqu'où on arrive: Zadar, Split, peut-être même Dubrovinik!), un gros rhume des foins, sans compter que je dois me balader dans les magasins pour chercher les oeufs de Pâques en solde, j'ai refusé de payer 10€ les 100 grammes, résultat, pas d'oeufs à Pâques, faut se rattraper... Je suis excusée?

Je vous mets quelques photos prises samedi dernier, lors de notre anniversaire de six mois de mariage. On est allés dans un parc naturel, celui du delta de l'Isonzo. Près de la mer, l'Isonzo me rappelle un peu la Loire.
On a passé une très belle journée à se promener dans le parc, avec pause repas dans un super resto de poisson (Chez Napoléon!), achat d'asperges au bord de la route, coup de soleil malgré la crème...



Dans le parc on peu admirer de nombreux oiseaux, M le mari s'est bien amusé à les prendre en photo! On s'est un peu disputés pour savoir leur nom, mais rien de grave, heureusement...












C'était la bonne saison pour se ballader, il n'y avait presque pas de moustiques. Il parait qu'en été c'est terrible!

Le parc est entretenu grâce à des chevaux de Camargue, qui broute l'herbe et se baladent dans l'eau avec grâce.

Bon, comme d'habitude, la mise en page laisse beaucoup à désirer... Pas le temps de faire mieux, internet peut nous lâcher d'un instant à l'autre!

A bientôt!

Falso saltimbocca

Les saltimbocca alla romana font partie des plats traditionnels italiens. Normalement ils se cuisinent avec des tranches de veau, mais j'ai trouvé une recette beaucoup moins chère et vraiment très très bonne où on utilise des blancs de poulet. J'ai recopié la recette d'un beau livre français de recettes italiennes, dont malheureusement je n'ai plus les références. Si vous connaissez ce livre, dites-le moi que je les rajoute.
C'est un plat vraiment vite faite pour un résultat très classe!
Saltimbocca, ça veut dire "sauts en bouche".
La photo, comme d'habitude, n'est pas à la hauteur du plat... je n'ai pas la patience de prendre de belles photos quand j'ai mon assiette pleine!
Je dédie cette recette à ma maman, qui a son anniversaire aujourd'hui, et à ma tata, qui l'a eu hier!
Pour une fois, je vais recopier la recette correctement avec toutes les quantités et tous les ingrédients.

Pour 4 personnes:

4 blancs de poulet de 175 g chacun
8 fines tranches de jambon cru
8 feuilles de sauge fraîche
2 c. à s. de farine
4 c. à s. d'huile d'olive
25 g de beurre
10 cl de vin blanc sec
le jus d'une demi-citron
1 c. à s. de persil plat
fleur de sel et poivre du moulin

1. Ouvrez chaque blanc de poulet en deux et posez-le entre deux feuilles de film étirable, puis aplatissez-les délicatement avec un rouleau à pâtisserie. Retirez le film alimentaire et coupez chaque blanc de poulet en deux (cette étape, c'est mon boucher qui se fait toujours un plaisir de la faire!).

2. Posez sur chaque filet de poulet une tranche de jambon et une feuille de sauge en les faisant tenir avec un pique-olive en bois. Salez et poivrez la farine et enrobez-en légèrement les filets de poulet garnis.

3. Faites chauffer la moitié de l'huile dans une grande poêle et posez dedans 4 filets de poulet préparés. Laissez-les cuire 3 minutes de chaque côté jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés. Egouttez et réservez. Faites cuire les quatre autres filets de la même façon dans le reste d'huile (moi je fais tout cuire en une fois).

4. Nettoyez la poêle et ajoutez le beurre dedans. Quand il commence à mousser, versez le vin et le jus de citron; faites bouillir. Laissez bouillonner 1 minute, puis remettez tous les filets de poulet dans la poêle en les arrosant de jus. Laissez cuire 2 minutes.

5. Parsemez de persil ciselé et laissez cuire encore 1 minute. Servez aussitôt en arrosant les filets avec le jus de cuisson.

J'ai servi ces saltimbocca avec une purée faite avec des pommes de terre au four de la veille, je les aies réchauffées dans de l'eau bouillante, après je les aies égouttées, écrasées et noixdemuscadisées. C'était une très bonne manière de recycler des pommes de terre au four!
C'est marrant parce que en général je n'aime pas trop la sauge, mais dans cette recette je trouve ça délicieux!
La petite sauce qui accompagne ces saltimbocca est tellement bonne qu'en générale j'en fais plus. Da leccarsi i baffi!

p.s. j'ai des lecteurs trop méchants, qui ne laissent pas de commentaires sur ma super recette et qui arrivent sur mon blog en cherchant "JvH la feignasse" ! Snifff... Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?

Ho fatto bene!

J'ai bien fait de changer de pseudo, hein, parce que là il y a quelqu'un qui est arrivé sur mon blog en cherchant "jojo la feignasse"! Maintenant je peux dire en toute tranquillité "qui? jojo? ah non, je ne connais pas, en tous cas c'est pas moi"!

Je ne vais pas vous mettre de recette aujourd'hui, une recette par jour ça deviendrait lassant... à la place, voici une photo des restes de notre repas de samedi midi, une orgie de spaghetti con le vongole!
Je vous épargne la photo du repas de dimanche, une fondue "swiss made" cuisinée par une colombienne et mangée en compagnie d'amis japonais... Vous avez déjà vu une fondue qui ne fait pas de fils, vous? Enfin, on a bien rigolé!
C'est là qu'on se dit que de parler sans arrêt d'identité nationale c'est vraiment débile, l'identité nationale existe et il n'y a vraiment aucun risque de la perdre, même quand on est en contact avec d'autres cultures (ça se voit que je commence à être flippée par les élections françaises?).

Ispirazione in cucina

Vendredi soir j'ai voulu cuisiner un bon petit repas pour donner des forces à M le mari qui travaille comme un fou en ce moment.
Je me suis inspirée de deux blogs remplis de recettes alléchantes, celui de Mamina et celui de Peggy.
Pour le plat principal, je voulais suivre la recette de Mamina à la lettre... malheureusement, je n'ai pas trouvé de pâte filo, ni de scampi dignes de ce nom (les marchands de poisson sont fermés l'après-midi). J'ai donc dû me contenter de m'inspirer de la recette de Mamina pour cuisiner un plat de... pâtes! (oh comme c'est original!)
J'ai fait cuire 5 minutes des asperges vertes dans de l'eau bouillante, je les aies égouttées, je les aies coupées en petits bouts en réservant les pointes.
Je n'avais pas d'échalotes, donc j'ai émincé très finement un demi-oignon que j'ai fait revenir dans un peu de beurre, puis j'y ai ajouté les queues des asperges coupées en p'tits bouts, une pointe de curry, du sel et un peu de crème. J'ai laissé cuire tranquillement.
Dans une autre poêle j'ai fait revenir deux minutes des crevettes décongelées.
Pendant ce temps-là, j'ai fait cuire des pâtes fraîches, je les aies égouttées en gardant un peu d'eau de cuisson (sinon elles absorbent toute la sauce et le résultat est très sec) et je les aies fait revenir 30 secondes avec les pointes d'asperges, la sauce aux asperges et les crevettes. C'était bon!

Pour le dessert, j'ai suivi scrupuleusement la recette de Peggy et c'était délicieux! Ma photo est bien moins belle que la sienne, je vous invite donc à cliquer sur le lien pour la voir et trouver la recette. C'était la première fois que j'utilisais de l'agar-agar (ingrédient dont j'aime beaucoup le nom) et tout s'est bien passé: la crème à pris à peine mise au frigo.
Comme je n'avais pas les flocons de sucre d'érable dont parle Peggy dans sa recette, j'ai utilisé des sucres (d'érable) en forme de feuille (d'érable) que j'avais rapportés*... du Canada (est-ce que vous auriez deviné?) mais qui avaient si mal supporté le voyage que je ne les avais pas offerts. Je les ai écrasés dans un mortier, le résultat était parfait!

*j'ai beaucoup de problèmes d'accords en ce moment à cause de l'italien (ouh la bonne excuse!): en italien on dit "les bonbons que j'ai rapporté" (le caramelle che ho portato), "les choses que j'ai dit" (le cose che ho detto)!


p.s. pour ceux qui n'arrivent pas à commenter, voici les conseils de Lune: Pour tous ceux qui ne peuvent pas commenter parce qu'ils voient "Vérification visuelle" au lieu de l'image à saisir : il faut autoriser les cookies de la part du site "www2.blogger.com".